BLOGUE MARIO BRISEBOIS | TOURNOI DES MAÎTRES: DUSTIN JOHNSON ET D'AUTRES NOMS À SURVEILLER

En remontant au tout premier Omnium britannique de 1860, jamais un règne dans une étape du Grand Chelem n'a été aussi bref que celui du Tournoi des Maîtres, qui aura lieu cette semaine.
Mario Brisebois | Au19e.ca
Collaboration spéciale
Le veston vert n'aura pas eu le temps de s'empoussiérer.
Seulement cinq mois après sa conquête émotive à Augusta National, le tournoi ayant été reporté d'avril à novembre dernier en raison de la pandémie, Dustin Johnson sera de retour au premier départ, jeudi, pour entreprendre la défense de son titre avec un enjeu précis.
Il tentera de rejoindre dans l'histoire Jack Nicklaus (1965-1966), Nick Faldo (1989-1990) et Tiger Woods (2000-2001) en tant que seuls titulaires pendant deux années consécutives depuis la création du tournoi par Bobby Jones et Clifford Roberts, en 1934.
Voilà de la pas pire compagnie!
Cela pourrait très bien se concrétiser dimanche, vers 18h30, DJ s'avérant le choix de la très large majorité des pronostiqueurs qui le voient dans leur boule de cristal.
Oui, il y aura des spectateurs, bien qu'en nombre contrôlé; oui, la floraison est superbe, et oui, on a hâte. Voici maintenant des commentaires sur Dustin et les autres principaux noms à retenir, en incluant celui de Tiger.
Dustin Johnson
Le golfeur numéro un au monde coiffe la liste des experts après avoir littéralement survolé la compétition, en novembre dernier, pour l'emporter par cinq coups en vertu d’un cumulatif de -20 pour éclipser par deux coups la marque codétenue par Tiger Woods (1997) et Jordan Spieth (2015). Attention ! Les conditions de jeu ne sont pas les mêmes au printemps comparativement à tard à l'automne. Le sol sera plus ferme cette semaine, ce qui donnera des verts moins réceptifs et, conséquemment, plus rapides.
Justin Thomas
Il faudra voir quel Justin Thomas va se présenter après s’être adjugé le Championnat TPC, avant de subir l'élimination au tournoi par trou dès le volet à la ronde, deux semaines plus tard. Son grand « hook » devrait l'aider, la configuration de nombreux trous favorisant les trajectoires de droite à gauche.
Bryson DeChambeau
Quoiqu'Augusta National soit reconnu pour ses allées généreuses avec l'absence de l'herbe longue, la statistique vous surprendra, vous aussi : le long cogneur a dû se contenter d'une 21e position comme plus reluisant résultat en cinq tentatives jusqu’ici.
Jon Rahm
Le nouveau papa depuis samedi dernier a bouclé trois fois dans le Top 10 à Augusta ces trois dernières années.
Jordan Spieth
Cela semble bien curieux d’évoquer un « retour » à l’âge de 27 ans, mais c'est bel et bien le cas pour lui. Son succès au Texas, dimanche dernier, s’est avéré sa toute première victoire depuis l’Omnium britannique de 2017. Il tentera de devenir seulement le troisième joueur, après Sandy Lyle et Phil Mickelson, à sortir vainqueur après avoir aussi gagné la semaine précédant le Masters. Signe prémonitoire, peut-être, il avait aussi brillé au Texas (deuxième) avant d'enlever la palme chez les Maîtres, en 2015
Brooks Koepka
Ça va être compliqué pour lui de jouer sur une seule jambe trois semaines après avoir subi une opération à un genou.
Rory McIlroy
Bien qu'un changement d'entraîneur si près d'un grand rendez-vous n'est jamais un bon signe, on ne peut mettre de côté ses six sixième position ou mieux lors des sept dernières années à Augusta. Sa motivation est grande pour compléter le Grand Chelem, alors que seul le veston vert manque à sa collection.
Colin Morikawa
Il a changé la position de ses mains sur le fer droit, ce qui est une bonne chose puisqu’il est l’un des derniers de classe dans la catégorie des coups récupérés sur les verts.
Patrick Cantlay
Il ne gagne pas souvent, mais il passe souvent bien proche.
Corey Conners, Mackenzie Hughes et Mike Weir
Nos trois Canadiens sur les rangs. Conners avait scellé 10e, l’an dernier.
Tiger Woods
Même absent, Tiger est celui qui fait le plus jaser, la grande question étant de savoir si on le reverra au jeu... un jour. Voilà longtemps que le Tigre nous a appris à ne jamais parier contre ses chances.