Blogue Mario Brisebois | Fidèle au Maroc, Stéphane Talbot dit finalement « non » à Saint-Nom-la-Bretèche
Le chroniqueur Michel Beaudry devra se trouver une autre source pour savoir si les golfeurs français portent le béret Nike, jouent avec des « tee-shirts » Lacombe ou mangent du foie gras au lieu d'un hot dog au 9 ½. C'est qu'il a perdu son informateur privilégié.
Mario Brisebois | Au19e.ca
Collaboration spéciale
Dans une histoire du 1er avril qui n’en est pas une de... poisson, puisque samedi devait être l’entrée en fonction de Stéphane Talbot dans ses nouvelles fonctions, il n’ira pas, par choix personnel, au mythique club de Saint-Nom-la-Bretèche dans le rôle de directeur général du site de 36 trous, à Versailles, ou de secrétaire général, comme ils disent en Europe.
« Pas si mal pour un p'tit gars de Beloeil », avait-il déclaré lors de sa sélection, en décembre, avec toutes les raisons d'être très fier lorsqu'on sait que la PGA de France compte 1600 membres.
Un très profond attachement au Maroc, où il travaille depuis 17 ans, son épouse Fatima, de même que l’intervention de ses « très bons patrons » font en sorte que Stéphane, âgé dans la mi-cinquantaine, choisit finalement de rester sous le ciel bleu du désert à la tour Eiffel, à une vingtaine de kilomètres de Saint-Nom.
Il est très important de préciser que personne ne s'est retrouvé dans l'embarras. Stéphane avait avisé Saint-Nom de sa nouvelle décision un gros deux mois avant le début de la saison pour donner le temps de lui trouver un successeur ce qui, bonne affaire, est maintenant chose réglée.
Réaliser toute sa chance
Qu'est-ce qui explique que Stéphane Talbot se soit ravisé?
« En plus des gentils témoignages des patrons, j'ai reçu plein de sujets d'appréciation envers mon travail », mentionne-t-il.
Il faut aussi s'arrêter, parfois, pour apprécier pleinement ce qui nous arrive.
« J'ai un poste tellement agréable. C'est le paradis. Jasez-en avec Jean-Louis [Lamarre]. Il rentre de dix jours ici », raconte l’un des rares doubles champions de l'Omnium du Québec et du Championnat provincial avec son aîné, Daniel.
« C'est stimulant, aussi. Il y aura l'installation d'un centre d'excellence d'une grande marque en 2024, auquel s’ajoutera la modernisation de notre troisième neuf, comme quoi ce ne sont pas les projets qui manquent. »
Le (très) bon souvenir laissé par Daniel Pesant
Fondé en 1959, le club Saint-Nom-la-Bretèche a déjà eu un directeur général québécois.
Il s'agit de Daniel Pesant, notre grand globetrotter du golf d'ici qui a été en poste à Versailles entre ses importantes fonctions à Casa de Campo, en République Dominicaine, et ensuite à Doral, Boca West, Aberdeen et en Floride.
Au Québec, il a été champion de la province et pro au club St-Jean, en route vers la formidable carrière que l'on connaît et applaudit.
La haute direction de Saint-Nom voulait un Canadien en souvenir de ses très bons services et oui, Daniel Pesant a été consulté par les Cousins.
Il est pro et coproprio du club The Village, à Royal Palm Beach, en Floride.
Conclusion
Bref, la réputation du golf québécois à l'international va bien, tout en souhaitant bonne chance à Michel Beaudry dans l'attente de ses réponses sur le golf français pour une éventuelle chronique dans le Journal.
