Blogue Jean-Sébastien Légaré | Motivation canadienne

Pour réussir au golf, ça prend du talent, de l’acharnement à l’entraînement, de la patience et de la confiance en soi. Ça prend également une motivation intrinsèque propre à soi. Pour le Canadien Mackenzie Hughes, le tout est on ne peut plus clair!
Jean-Sébastien Légaré | Au19e.ca
Rédacteur en chef
L’Ontarien Mackenzie Hughes est le plus récent vainqueur sur le PGA TOUR. Le tout bonifié d’un chèque de 1,422 million de dollars. Une victoire survenue au Championnat Sanderson Farms qui n’est pas surprenante.
De son propre aveu, Hughes a mentionné avoir trouvé une motivation additionnelle en n’étant pas sélectionné sur la plus récente équipe Internationale ayant disputé la Coupe des Présidents à Charlotte, la résidence permanente de la famille Hughes.
Trouver une motivation et s’en abreuver, c’est une chose. Que cette motivation provienne d’un résultat négatif puis qu’elle soit développée en une intention positive, c’en est une autre. Billy Horschel est également un excellent exemple.
Montréal 2024 est clairement sur le radar de Hughes et il ne veut pas être un choix du capitaine. Il veut être qualifié. Voilà un objectif qui lui permet de voir à long terme.
Une portion de son entraînement qui lui permet de croire en son potentiel et ses objectifs est le gain en vitesse. Depuis quelques mois maintenant, Hughes se dédit très sérieusement à la vitesse de son élan. Il gagne en puissance et cela lui permet d’exploiter une nouvelle facette de son jeu. La méthode est loin de ressembler à celle de Bryson DeChambeau, mais le but est le même : augmenter la vitesse de son élan afin d’en augmenter sa vitesse de balle. Cette semaine, il a obtenu aisément des coups de départ au-delà de 300 verges.
Petite parenthèse : parlant de coups de départ, DeChambeau participait ces derniers jours au Championnat du monde de longue distance. Il s’est avoué vaincu en finale et terminé deuxième. Plus que respectable pour un joueur qui continue à ne laisser personne indifférent.
Revenons à nos moutons. Pour l’instant, cette victoire permettra à Hughes de cogner à la porte du Top 50 mondial. Il est 51e pour être plus précis. L’idéal serait de faire partie justement du Top 50 d’ici le 31 décembre.
Être dans ce lot de l’élite mondial à la fin de la saison permet d’avoir accès à pratiquement tous les grands événements sur le PGA TOUR l’année suivante. Et qui dit grands événements dit grandes bourses également.
L’élite canadienne sur les circuits professionnels semble être un groupe tissé serré. On mentionne même l’influence de Brooke Henderson auprès des Canadiens sur le circuit de la PGA. De la voir gagner de façon quasi régulière sur la LPGA est certainement une motivation additionnelle.
Autre élément intéressant la semaine dernière : des cinq Canadiens inscrits au Championnat Sanderson Farms, tous ont évité la coupure. Nick Taylor – 19e, Michael Gligic et Adam Hadwin - 45e ainsi qu’Adam Svensson - 54e, ont fièrement représenté l’unifolié lors du deuxième tournoi de la saison.
Celui de la semaine prochaine, disputé à Las Vegas, ne sera pas en reste. Hughes se reposera et c’est Taylor Pendrith qui disputera un premier tournoi depuis sa participation à la Coupe des Présidents. Gligic, Hadwin, Svensson et Taylor seront en action pour une deuxième semaine consécutive.
Remporter une victoire sur le PGA TOUR, c’est plus que difficile. Ça prend une motivation additionnelle… un p’tit extra! Ne soyez donc pas surpris si vous voyez le drapeau canadien très souvent sur les tableaux des meneurs du circuit au cours des prochains mois. Un vieux deux dollars que Pendrith sera le prochain. À suivre…