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Blogue Jean-Sébastien Légaré | L’Europe toujours maître sur ses propres terres !

Photo Getty

L’Europe a remporté la 44e édition de la Coupe Ryder, en Italie, et vient du même coup prolonger la disette des Américains en sol européen. Pourtant, une belle bataille s’est dessinée lors de la finale du dimanche, mais malheureusement, l’avance des Européens était tout simplement trop grande pour la troupe de Zach Johnson. Allons-y de quelques notes sur une Coupe Ryder mémorable!

 

Jean-Sébastien Légaré | Au19e.ca

Rédacteur en chef

 

Beaucoup de choses à dire sur cette 44e Coupe Ryder. Qu’avez-vous retenu ? D’abord, l’avez-vous regardé ? C’est certain que le décalage horaire compliquait les choses de notre côté de l’Atlantique, surtout si vous aviez des temps de départ matinaux.

Sachez que les Italiens savent recevoir! Seulement une troisième Coupe Ryder en sol européen. C’est trop peu. L’Espagne, en 1997, la France, en 2018, puis Marco Simone, en 2023. Les partisans étaient au rendez-vous et ont donné leur 100%. C’était la fête! J’adore les costumes. Montréal, sache que les souliers à chausser sont très gros à ce niveau. Moins d’un an pour te préparer.

Prochain arrêt européen… 2027. Ce sera l’Irlande, donc pas certain qu’il y aura une température estivale comme ce fut le cas en Italie. Prévoir tuque et mitaines!

Le parcours rénové de Marco Simone pour la formule match-play a été un véritable délice. Si l’on est dans l’obligation de critiquer, il y a peut-être deux ou trois coups de trop à l’aveuglette, mais sinon, rien à dire. La série 15e, 16e, 17e et 18e a été sublime!

À la conclusion de la Coupe Ryder 2021, les Américains semblaient bien installés pour les éditions subséquentes, alors que l’on avait du mal à voir, au loin, les prétendants pour remplacer la vieille garde européenne. La réponse est maintenant devant nous : Åberg, Hojgaard, MacIntyre et Straka présentent une belle énergie. Seront-ils tous présents à Bethpage ? 

La préparation des Américains a été défaillante. Seulement trois golfeurs sur 12 ont disputé au moins un tournoi au cours des cinq semaines précédant le tournoi. Jordan Spieth l’a mentionné : il aurait aimé jouer entre le Championnat du circuit et cette Coupe Ryder. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ?

Cette préparation a mené à une domination complète non seulement lors de la première journée, mais également lors des six premiers trous des cinq sessions. L'équipe européenne a gagné 55 trous sur cette portion du parcours comparativement à 35 pour les États-Unis. Est-ce l’influence de la foule européenne ? Jouer à la maison est assurément un avantage. Les cinq dernières éditions ont été remportées par l’équipe hôte.

Les Européens s’engagent à briser la séquence en 2025, alors que Rory McIlroy a annoncé en conférence de presse, à la suite de la victoire, que l’objectif était on ne peut plus clair : remporter la Coupe à Bethpage, à New York! Voilà déjà une belle source de motivation pour la délégation américaine.

Le capitaine Luke Donald a décidé d’entamer la compétition avec la formule alternative, un avantage pour l’Europe d’un point de vue statistique. Ce fut payant! Parions que le futur capitaine de l’équipe américaine sélectionnera la formule « deux balles, meilleure balle » pour entamer la Coupe Ryder 2025. Aussi bien débuter avec ses forces!

Les meilleurs joueurs européens ont surclassé les meilleurs joueurs américains. Aussi simple que ça! Hovland est présentement le meilleur joueur au monde. Rahm et McIlory ont démontré la passion nécessaire pour mener une équipe à la victoire. Les gros canons américains ne sont pas flamboyants. Scheffler, Koepka, Cantlay et Schauffele parlent peu et ont l’habitude de donner l’exemple sur le parcours, mais si les performances n’y sont pas, le leadership vient de plus bas. Ce n’est peut-être pas optimal en période d’adversité.

Les fausses rumeurs à propos de Patrick Cantlay et de sa fameuse casquette ont permis d’alimenter la conversation au terme de la deuxième journée. C’est fou comme les médias sociaux ont influencé cette Coupe Ryder. Imaginez la foule new-yorkaise en 2025. Peut-on jouer avec des bouchons… ?

Blague à part, l’important est que le tout se déroule dans une ambiance civilisée. Pour certains, c’est beaucoup demandé, malheureusement.

Pour ce qui est du choix des capitaines, petit avantage à l’Europe avec huit victoires, neuf défaites et trois match nuls. Les choix de Zach Johnson ont conclu avec cinq victoires, 11 défaites et quatre nuls. Est-ce trop, six choix du capitaine ?

Les Américains ont quatre ans pour tenter de figurer la recette magique pour l’emporter en sol étranger.

Il n’y a rien de mieux que les compétitions par équipe. On en voudrait davantage, mais en même temps, c’est ce qui fait leur charme.

Chapeau à Rickie Fowler, qui a concédé la victoire aux Européens en concédant le roulé de Tommy Fleetwood au 16e trou. Une décision qui a fait réagir, mais qui n’avait aucune incidence sur le résultat. Il faut dire que l’alignement finale de Zach n’a pas été pensée pour que la Coupe se décide dans les quatre derniers matchs. Seul Fowler pouvait faire ce geste chez les Américains.

Jim Furyk était aux premières loges en tant qu’assistant-capitaine. Il a des devoirs à faire comme capitaine en prévision de la Coupe des Présidents, présentée à Royal Montréal l’an prochain. D’ailleurs, les billets sont déjà en vente. Serez-vous de la fête ?

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